
À propos de la traite des personnes
Le Protocole de Palerme, traité international adopté en 2000 par les Nations Unies, définit la traite des personnes comme « le recrutement, le transport, le transfert, l’hébergement ou l’accueil de personnes, par la menace de recours ou le recours à la force ou à d’autres formes de contrainte, par enlèvement, fraude, tromperie, abus d’autorité ou d’une situation de vulnérabilité, ou par l’offre ou l’acceptation de paiements ou d’avantages pour obtenir le consentement d’une personne ayant autorité sur une autre aux fins d’exploitation ».
La traite des personnes est un phénomène complexe qui englobe diverses dimensions telles que la migration, les droits de la personne, l'égalité des sexes et le crime organisé.
Elle peut prendre différentes formes, notamment l'exploitation sexuelle, le travail forcé, ou le prélèvement d'organes, et est souvent liée à d'autres problèmes sociaux tels que la violence conjugale, les violences sexuelles et l'exploitation des migrants.
Bien que des définitions juridiques aient été établies pour la traite des personnes au Canada, leur application reste sujette à débat en raison de contradictions et de différentes interprétations. La compréhension de ce phénomène par les intervenants évolue constamment, ce qui soulève des défis pour l'identification des victimes et la mise en place d'interventions appropriées pour répondre à leurs besoins.
Le Canada a ratifié le Protocole contre la traite des personnes et sa convention mère, la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée le 13 mai 2002.
L'expérience nous démontre que les personnes victimes au Québec de traite autant interne qu'internationale sont régulièrement déplacées d'une région du Québec à une autre ainsi que vers d'autres provinces.
Le travail de concertation et la collaboration entre les organisations pour freiner ce fléau demeurent essentiels.
Pour mieux connaître le sujet :
L'exploitation des travailleurs étrangers chez nous | Jesse Beatson et Jill Hanley
Intervenir face à la traite humaine | Rapport de recherche par Alexandra Ricard-Guay et Jill Hanley